Quelle journée de chien !

Allo les petits amis,
je vais vous raconter ma journée du 10 mai 2003.


Oui, oui, oui, c' est bien moi, Tasha. Prête-moi ta petite épaule pour pleurer. Aie, il faut que tu saches que j'ai passé un très mauvais quart d' heure. Je vais me souvenir pendant très longtemps de cette sale journée...

Ça a déjà commencé le matin. Thérèse m'a dit 
- Ouste la grosse, lève-toi.
Thérèse dit toujours que je suis petite, alors je n' ai pas bougé. J'ai pensé qu' elle parlait à Gérard  la grosse bedaine  hi hi hi car elle l'appelle souvent "son gros nounours d' amour. "

Bon, elle arrive près de moi et me dit
- Tu es bien paresseuse ce matin.
Lève-toi et viens faire ton petit pipi car aujourd'hui c'est le grand jour.

Je pense aussitôt :
- Youppie, une promenade en auto !
Et bien non, chemin faisant je remarque qu' on passe un pont et je me dis :
- Ah ah, je sais maintenant où l' on va; chez le vétérinaire et je ne peux pas me sauver.
 C' est certainement pour le gros examen de chaque année.

Je me couche alors sur la banquette arrière et je ne bouge plus. Trente minutes plus tard, la voiture s'arrête et Thérèse en sort. Elle ouvre ma portière mais je ne veux pas sortir. Elle me tire par le collier mais je me couche sur le dos, les 4 pattes en l'air.

Thérèse me dit alors :
- Tasha, arrête de faire le bébé. Viens, sinon tu n' auras pas de bonbon.

En entendant le mot bonbon, cochonne comme je suis ha ha ha, je saute en bas de l' auto et je m' assois pour en avoir un... mais pas de bonbon. Thérèse dit :
- Seulement tantôt, si tu es fine. 

Arrivée devant la porte de celui chez qui je ne veux pas aller ( oui ce vétérinaire qui suce mon sang comme une sangsue ), je tire et je tire encore pour retourner à l' auto. Mais pas moyen car un monsieur a remarqué que ma maîtresse a de la misère avec moi. Il me tire alors par mon collier et me rentre de force dans la salle d' attente. Thérèse prend un petit papier à l'entrée et on attend notre tour.

Il y avait un gros chien qui jappait en me regardant et je me suis vite cachée derrière les jambes de Thérèse. J' entends soudain mon nom, mais je ne veux pas y aller.
Thérèse me tire, ainsi que l' homme qui l'avait déjà aidé auparavant.

On arrive dans le bureau et le monsieur à la grande robe blanche me prend dans ses bras et me place sur sa table. Il me flatte un peu la tête et demande comment va la Tasha. Il étire un œil et sa petite lumière m' aveugle. Il étire ensuite l' autre œil en me disant
- Tu as de beaux yeux Tasha.
Il ouvre aussi mes babines : "Oh les belles dents !" qu' il me dit.

Moi j'aurai bien voulu lui répondre : "C'est pour mieux te mordre ha ha ha..." mais Thérèse qui a vu que je retroussais mes babines contre le vétérinaire a dit :"Bonne fille Tasha !" en me fermant la bouche avec ma laisse.

Le vétérinaire se met à me fouiller partout dans le poil et  je me disais qu' il se prenait pour une guenon qui cherche des poux à son bébé. Il  met ensuite dans mon petit trou, ce maudit bâtonnet qu' il dit être un thermomètre. Quand il eut fini de me tripoter un peu partout, il dit enfin à ma maîtresse :
- Tasha est en bonne santé, mais elle n'est pas fine, oh non !

Il m'a donné ensuite mes 2 injections ainsi que celle contre la rage et j'ai pensé que tout était terminé maintenant. Mais non,  il appelle un grand monsieur, son infirmier, et lui dit de me tenir la tête pendant que lui me pique pour prendre une pleine bouteille de mon sang. Je vous l'ai toujours dit, celui-là c'est une vrai sangsue !

Il assure à Thérèse qu'on lui donnera les résultats par téléphone dans les 4 jours.
( c' est la prise de sang pour savoir si les chiens ont des vers du cœur )
Il lui remet également une boite qui contient le médicament à mettre entre les omoplates contre les puces et les vers. Pour terminer, il  lui demande quelques beaux petits dollars. Quoiiiiiiiiiiii, le payer pour m'avoir martyrisée ainsi !!!

Thérèse sait très bien que je n'aime pas le vétérinaire et pense à me mettre une muselière à la prochaine visite, car elle a peur que je le morde.

Ma journée n'est pas encore finie car avant de commencer les médicaments sur mon dos, Thérèse veut que je sois propre. C'est donc l'arrêt chez Tante Chantal au salon de toilettage et j'en ai encore pour deux heures et demi.

 Elle commence par m' arroser dans son grand bain, puis c' est le savonnage et ensuite je te dis qu'elle a bien frotté. Mon corps swinguait dans tous les sens et mon poil volait partout avec le savon. Chantal donne de beaux becs tout le temps qu' elle me lave. J' avais tellement de poils d' hiver qui partaient que son bain a bloqué. Moi j' ai glissé et j' ai eu plein d' eau dans les oreilles. J' ai aussi bu la tasse, pouf c' était dégoûtant ! 
Oh là là, non contente d'avoir plongé dans cette eau savonneuse, la voilà qui me rince encore avec la pomme de douche. Elle fouille aussi dans mes oreilles et lave ensuite mon petit péteux. Lui le vétérinaire il y rentre son petit bâton, mais elle, c'est son doigt qu'elle y met pour nettoyer les glandes anales. Que ça pue ce liquide dans les glandes anales, pire qu'un caca de bébé !!!

Sais-tu ce que j'ai fait ensuite ? Imagine la belle Husky que je suis (ha ha ha) avec tous mes poils. Alors avec toute cette eau que j'avais sur moi, je me suis mise à me secouer et à me secouer encore et, devine.... C'est Chantal qui a tout pris. Ses vêtements collaient sur sa peau et tout le monde s'est mis à rire.

Même si moi je n'en voyais plus l'intérêt, je suis passée quand même au séchage. Tout le poil d'hiver s'envolait et redescendait dans la salle de toilettage comme de la neige à Noël. Il y en avait partout, en veux-tu en voilà ! On ne voyait plus rien et il y en avait partout sur le linge et même dans les yeux et la bouche. Elle a arrêté quelques instant de me sécher le temps que cela s'éclaircisse puis a enfin fini son travail sur moi.
En tout cas vous pouvez me croire, elle a eu ensuite bien du ménage à faire après mon passage chez elle !

Le lendemain de cette terrible journée, Thérèse a mis sur mon dos, la première dose du liquide Révolution

C'est tout pour aujourd'hui, alors à la prochaine
Tasha

Conseils aux parents

Voici des conseils pour l' été qui arrive car les jeunes auront fini l' école
et ce sont les jeux qui commencent dans les rues.

Attention, pour éviter les morsures de Fido, il faut apprendre aux enfants comment se comporter avec les chiens.
Ainsi, ils pourront jouer en toute sécurité avec leurs amis à quatre pattes, sans pour autant se faire mordre.

Voilà ce qu' il faut éviter en TOUT temps.

NE JAMAIS déranger le chien quand il mange, s' il dort ou s' occupe de ses petits.
NE JAMAIS toucher à son bol de nourriture.
NE JAMAIS lui enlever son os ou son jouet.
NE JAMAIS le surexciter
NE JAMAIS se prêter à des jeux d' attaque avec lui.
NE JAMAIS s' approcher d' un chien inconnu ou attaché, en particulier s' il est seul.
NE JAMAIS s' approcher d' un chien qui se trouve derrière une barrière ou dans une voiture.
NE JAMAIS intervenir lorsque deux chiens se battent
NE JAMAIS laisser un bébé ou un jeune enfant seul avec un chien.

CHERS PARENTS, NE FAITES JAMAIS LA PIRE CHOSE QUI PEUT ARRIVER
À NOS CHERS AMIS LES CHIENS :

 

Ne faites jamais, oh non jamais cela : adopter un de ces petits êtres juste pour l' été.
C' est une chose terrible pour cette petite bête.
Elle vous sera fidèle, elle vous aimera et aura confiance en vous.
NON, de grâce ne faites pas cela !

Si vous désirez adopter un petit ou un gros chien, ce sera alors pour toujours.
Pour un petit plat de grignotes et un plat d' eau par jour, il vous le rendra à l' infini.

Vous, vous serez heureux pour l'été
mais ensuite vous blesserez ce petit être si vous le rejetez l' été passé.
De grâce, ayez du cœur, car si vous ne le savez pas encore, cette petite bête a lui aussi un cœur.

Sachez que vous blesserez également votre enfant.

MOI je sais, car ma mère m'a blessée un jour...

J' ai 68 ans et mon cœur pleure encore la petite femelle
qu' elle m' avait enlevée
à la rentrée des classes, en septembre 1942. 

Ce souvenir est resté gravé en moi à jamais 
et quand j' y pense, j' ai encore une larme qui coule.

Je revois encore les doux yeux de cette petite femelle qui me regardait
et qui savait que nous  serions séparées à jamais.
Je me souviens de sa petite tête blottie dans le creux de mon bras.
Et quand ma mère me l'a ôtée des bras,
j' ai entendu son douloureux soupir.
Elle se raccrochait à mon bras avec ses petites pattes
et je sens encore ses petites pattes sur mon bras.

Je ne sais ce que ma mère a fait de ma petite femelle,
mais dans mon cœur elle restera toujours là, ma petite Fifille !

Thérèse F.

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