Me voici, c'est
moi le petit Quêteur ( mendiant ) !
Depuis
que Thérèse a acheté sa maison dans le
quartier, tous mes ancêtres écureuils allaient
chez elle chercher des gâteries. Les gens des
alentours trouvaient très bizarre, que plus un
seul fil électrique ne soit rongé, ni de poubelle
retournée, et cela depuis son emménagement.
D'année
en année et chaque jour qui passe, nous, les
descendants, continuons aussi à lui rendre
visite, et Thérèse dit en nous voyant : "
Voila les petits Quêteurs ". Elle met toujours
devant sa porte des arachides et des noix, et
l'été, de bons morceaux de fruits.
Moi je
suis un grand gourmand ; quand mes frères et
soeurs approchent de la nourriture, je leur courre
après jusqu'à ce qu'ils soient de l'autre côté
de la rue. Si je surprends l'un deux à monter dans
l'arbre devant la maison, je le poursuis également
jusqu'à ce que je ne le vois plus. Je sais bien qu'
il reviendra quand même à la première occasion (
quand je fais une petite balade par exemple...
Moi j'ai fait mon nid juste au dessus du parterre,
car ainsi, je n'ai pas besoin d'aller loin pour me
remplir mon petit ventre ( hi hi hi )
L'an
dernier, tandis que je courrais après l'un de mes
congénères sur la route, une voiture m'écrasa la
queue ( heureusement pour moi, ce n'étais que la
queue ). Le coeur de Thérèse a fait un bond car elle
était persuadée qu'elle m'était passée sur le
corps, tant j'ai crié fort...
En
hiver, elle laisse toujours un gros pot d'arachides
et de noix sous sa galerie, dans le coin du
parterre, C' est juste pour nous, ses petits Quêteurs
! Parfois, de gros corbeaux volent nos arachides,
mais Thérèse veille à ce que nous ne manquions
jamais de rien.
Si par malheur il n'y a rien à manger ( car
Thérèse est absente ou hospitalisée ), nous on ne
comprend pas. Alors, en vilains garnements, on lui
laisse plusieurs petites crottes sur le rebord de
ses grand châssis.
Son
mari se demande certainement pourquoi ont fait ça,
et bien là, quand il va lire cet écrit, il
comprendra que les écureuils ont faim eux aussi car
lui, Gérard, il pense juste à ses
oiseaux sauvages ! Il donnent plein de grain à
eux, ses oiseaux sauvages et il ne sait pas que nous
aussi on a faim, les petit Quêteurs, et autant
l'hiver que l'été !
Merci
Thérèse pour ce que tu fais pour nous !
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