Chez le vétérinaire.

Coucou, c'est moi Tasha,

Tes petits animaux sont tous très beaux, et je suis persuadée qu'ils ne sont pas aussi embêtants que ceux d'ici ; ah quel bordel parfois !
Le matin, quand tout le monde se lève, les oiseaux crient, les chats miaulent et les autres, " fling, flang, floung ", volent partout dans leur cage. Zut, j'allais oublier le poisson qui n'arrête pas de tourner comme un fou dès qu'il voit Thérèse ! 

Quand j'entends tout ce tintamarre, alors moi aussi je tourne en rond puis je hurle comme un loup et leur lance un gros aboiement. Gérard dit que c'est un aboiement de quécanne ( très clair ). Il ont tous tellement peur, que pour un instant, tout le monde la ferme ( hi hi hi ).

A présent, je vais te raconter ma journée d'hier, 18 octobre; oui, oui le 18 (aujourd'hui c'est le 19, et Thérèse est allée chez le cardiologue " pour son petit cœur" comme dit Gérard ).

Bon, j'arrive chez le vétérinaire et voilà qu'un gros boxer me sent le… Oui mademoiselle, alors je vire de bord et je lui fait une grimace, en lui montrant une dent. Mais lui n'a pas eu peur du tout et il met à nouveau son gros nez là où tu penses. Je me suis alors assise sur mon derrière et juste à ce moment, arrive le gros vétérinaire qui a mis Fidji au monde et il appelle " Tasha ". Je me lève et toute pimpante je suis Thérèse.
Elle m'a amenée là parce que cela faisait 2 jours que je ne voulais pas manger ( elle est toujours inquiète pour un rien, celle-là ! ).

Le vétérinaire me regarde et dit à Thérèse : " ha ben là, c'est le petit malade ! ".
Moi je faisais des petits yeux piteux et j'essayais de me bloquer le nez, mais je n'y arrivais pas. Je ne sais pas ce qui sentait tellement chez lui, mais Thérèse qui l'a remarqué aussi, dit alors : " vous mettez du parfum maintenant ? ". Mais il répondit : " Tous les matins, l'homme de ménage lave le plancher avec du désinfectant fort ". Thérèse lui a alors rétorqué : " Je crois que votre homme a mis trop de désinfectant ce matin ! " Il a sourit et a dit oui (au moins Thérèse pouvait se frotter le nez, elle !).

Maintenant je me trouve sur une table chromé. Oh maman, il me frotte la tête et dit : " Bon chien, Tasha ". Il sort ensuite un petit crayon lumineux de sa poche et me regarde dans les yeux. Je croyais qu'il voulait que je devienne aveugle avec sa lumière et les yeux me tournaient comme des billes dans les orbites…
Ensuite il regarde mes dents, lève une babine, tourne l'autre bord. Il m'ouvre la bouche et je me dis qu'il veut voir mon déjeuner. Si Thérèse n'avait pas dit : " Tasha est fine ", il aurait mis sa baguette dans ma bouche et je lui aurai montré mon déjeuner.

Là, il s'en prend à mes oreilles, moi qui entend tout, même une feuille tomber ! Il y rentre un petit bâton… jusqu'au fond, ma parole il est fou ! 
Puis il dit : " Elle a de belles oreilles, bien propres ", et moi je me disais qu'il voulait que je sois sourde... 
Enfin, toujours pas satisfait, Monsieur le vétérinaire me vire de bord, et me rentre un autre petit crayon dans mon... , exactement là où le gros boxer avait mit son gros nez tantôt.
J'ai pensé qu'au moins ce dernier n'a pas été aussi effronté que ce docteur, me rentrer son crayon comme ça ! Wow, que ça fait mal ! Il ne sait pas lui que ça fait mal ? 
Il me fait enfin descendre de cette maudite table, et je vais sur sa table basse pour la pesée. Il dit : " Pas trop grosse c'est bon pour ses petits os ! ". J'espère qu'il ne va rien faire à mes petits os…

Quand tout fut terminé, il a dit que tout était parfait, que je n'étais pas malade.
D'abord il a voulu me rendre aveugle, puis sourde, me faire vomir, sans oublier qu'il m'a fait mal là où je pense, et il a osé dire ensuite que c'est peut-être un caprice !
Avant de partir, il me donne une tape sur la fesse, et dit à Thérèse : " On se revoit en Février 2002 comme c'est entendu, pour les piqûres. " 
Quelles piqûres ? Pour Thérèse peut-être, puisqu 'elle a toujours des piqûres à prendre, ben moi je ne veux plus y aller là, on verra bien en Février 2002 qui va avoir les piqûres !

En sortant du cabinet, on passe à nouveau près du gros boxer qui n'a pas la chance de me sentir cette fois-ci, car j'ai mis la queue entre mes deux jambes ( ha ha ha ). 

Qu'elle journée ! en rentrant chez nous, je me suis bien promise, à l'avenir, de bien vider mon plat de nourriture et de ne plus faire la capricieuse en attendant les mets de table…

Thérèse F.

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