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Oh là là, les dégâts
!
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Bonjour les petits amis
c'est Tasha !
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Je suis toute
confuse et pleine de repentir aujourd'hui.
Attendez que je vous raconte !
Dimanche
29 Janvier à 16 heures, c'est l'heure où Thérèse prépare habituellement le
souper. Mais ce jour-là, Gérard part très vite avec ma Thérèse
et revient seulement à la nuit tombée. Il est seul
et j'attends près de la porte. Mais Thérèse n'entre
pas ! Nous sortons pour faire mon pipi. Je le regarde
étonnée mais il me dit : " Pipi Tasha. "
Je m'exécute et, revenus à la maison, il m'ordonne d'aller
me coucher. Je me couche dans l'entrée. Je dors, mais
l'oreille aux aguets : j'espère toujours l'arrivée
de ma maîtresse... en vain.
Tu sais, il est arrivé tant de choses à Thérèse depuis
un an et demi. Elle à perdu quatre de ses petites
amies très chères à son cœur : Maggy, Bouboule, Fille et
Beauty. Elle a aussi été obligé de se séparer de son petit perroquet
Twity qui volait toujours près de ma bouche et qui en
profitait pour me pincer le museau. En voyant cela et
ne voulant pas que je la blesse malencontreusement,
Thérèse l'a donné à sa fille Line.
Puis
son fils Claude est tombé très malade et les
médecins qui ne trouvent pas ce qu'il a, Bélynda qui
a des grosseurs dans les seins, le séjour de Sylvie
(la maman de Bélynda ) à l'hôpital et pour
couronner le tout, Thérèse apprend que son cœur ne
bat pas normalement. Ce qui n'a pas été bon pour son
cœur c'est le " strèche ", non " le streck
" ah zut, le stress....
C'est quoi ça encore le stress ? Moi je ne sais pas
et toi ?
J'ai
entendu Gérard répéter la même chose àchaque fois
qu'il répondait au téléphone :
- Ben, ta mère a fait une crise d'angine à cause du
stress. Elle était trop stressée ces dernier temps...
Moi,
je veux juste Thérèse. Je me mets devant la porte et
je jappe pour qu'il m'ouvre la porte. Je veux aller la
chercher, mais lui il comprend rien à rien. Il me dit
toujours d'arrêter d'aboyer et d'aller me coucher.
C'est
vrai, il comprends vraiment rien de ce que je veux !
C'est pour ça que
le premier jour où elle n'était pas là, j'ai mis
toute la cuisine à l'envers. Le pain qu'il avait
laissé sur la table se retrouva par terre. J'avais
aussi léché tout le beurre dans le beurrier. Tout ce qui
se trouvait aussi sur l'armoire près du lavabo ( les
pommes et les oeufs ) , je l'ai jeté sur le sol et
j'ai déchiré les sachets de biscuits. Ils n'ont rien
pu récupérer !
Le lendemain, après
tous les coups de téléphone, il part à nouveau en me
laissant tout seule. Je me dis : " Bon, là il va
chercher ma Thérèse ! " et je me couche alors
sur le divan, en attendant... Il revient à la
nuit tombante, mais toujours sans Thérèse. Je le
regarde et il me dit juste d'aller faire pipi dehors.
Mais moi je ne veux pas faire pipi, je veux juste ma
maîtresse ! Il me prend alors par mon collier et m'envoie dehors, comme si j'étais
un intrus. Mes besoins terminés, il me fait entrer et
m'ordonne d'aller me coucher. Dans la nuit, pendant
qu'il dormait, j'ai pris sa paire de bottes je les ai
déchirées à coups de dents. Au petit matin,
Sylvie et Bélynda sont venues et en leur ouvrant la
porte, Gérard a remarqué mes méfaits de la nuit. Il
n'était pas content, mais Sylvie lui a fait remarquer
:
- Papa, c'est sûr ! Maman est à l'hôpital et
Tasha doit se demander ce qui se passe.
- Depuis que ta mère est à l'hôpital, elle n'a pas
touché à son plat de nourriture, mais par contre
elle a mangé mes bottes ! Heureusement que j'en ai
d'autres...
Ils partent alors tous les trois en me laissant seule, mais
auparavant Bély et Sylvie m'ont bien flattée.
Hi
hi hi, Gérard a oublié de fermer la porte de leur
chambre et, youpi, je saute dans le lit et je renifle la bonne senteur de ma Thérèse qui ne revient
pas. Qu'a-il fait de ma petite maîtresse celui-là
? Et depuis qu'il a caché Thérèse, il ne me promène plus pour délier ses veilles pattes.
Lorsqu'il revient tous les soirs, il regarde juste la télévision et
zappe d'une chaîne à l'autre. Quand je veux me coucher contre lui, il me
dit : " Ton lit Tasha ! "
Il ne me caresse pas comme elle le faisait avant de se
coucher....
Maintenant je regarde autour de moi, quand tout à coup je
vois les souliers d'exercices de Thérèse. Hum, je saute
au bas du lit et j'attrape une de ses chaussures. Je
remonte à nouveau dans le lit à la place de Thérèse,
et je le lèche très très longtemps...
Après être sortie
faire mon pipi du soir, Gérard me dit encore : "
Couché Tasha ! ". Moi je pense que maintenant, il sais juste
encore dire " Vas coucher Tasha " ou
" Viens faire ton pipi Tasha. "
Ensuite, il entre dans la salle de bain pour faire sa
toilette puis va dans la chambre. Après avoir allumé
la lumière, il voit le soulier de Thérèse tout
trempé et se demande où sont passés les morceaux
manquants car il n'en trouve aucun...
Et bien oui, c'est encore moi, je les ai tous
avalés !
Il
s'approche de mon divan et je jappe très fort contre
lui ( voulant lui dire vas chercher ma maîtresse
) qu'il s'en va dans sa chambre et ferme la
porte derrière lui. Moi je reste derrière la porte
et je continue d'aboyer. Je sais qu'il est en train de
prendre la télécommande de la télévision, mais hi
hi hi, plus rien à faire, la manette est inutilisable
car je l'ai également mordillée et il ne peut plus
allumer sa télé.
Quelqu'un
cogne à la porte à présent. Gérard sort de la
chambre pour aller ouvrir et j'en profite pour
m'installer à ma place favorite dans le lit. C'était le locataire qui est descendu pour savoir pourquoi je jappais si
fort.
Gérard lui dit :
- Je ne la comprends pas. Depuis que Thérèse n'est pas
là, elle ne fait que des bêtises et je crois qu' elle est
devenue folle ce soir.
- Elle doit chercher sa maîtresse. Elle s'ennuie et c'est
normal. Comment va votre épouse ?
- Le Cardiologue a stabilisé son cœur et demain il
va lui faire un examen en passant par les veines. Il
va aller brûler des choses dans son cœur. Au lui de passer par les artères,
ça se fait à partir des veines et il passe dans
l'aine. Ce qu'il va lui faire ça s'appelle : Étude électrophysiologique.
- Et bien bonsoir Gérard, dites- lui demain que je vais
prier pour elle.
Le locataire
parti, Gérard arrive à la porte de chambre et je le
regarde. Mais au lieu de me dire d'aller me coucher, il s'étend près de moi et me
dit : " Moi aussi je casserai bien tout, mais il ne faut
pas. " Ensuite on s'est endormi tous les deux :
mon maître avait enfin compris !
Le lendemain, Gérard est parti très tôt. Avant son
départ il m'a dit : " Bon chien Tasha ! " et me flatte enfin pour me consoler un
peu. Mais là encore, le soir venu, il revient seul
et il fait le tour pour voir si j'ai fait des dégâts....
non, je n'ai rien fait. Ce soir-là, Gérard
sort avec moi faire un petit tour, puis, grâce à sa
nouvelle manette, regarde un peu de télévision et
ensuite, comme le soir précédent, on dort tous les
deux dans le grand lit. Au petit matin, Gérard
répond au téléphone puis me dit : " Vite Tasha,
sors du lit, je dois changer les draps car ta maîtresse
va pouvoir rentrer et tu y as mis plein de poils. Je
vais aller la chercher. "
Le lit refait, mon maître se dirige vers la porte en
disant : "Bon chien ! " Il me passe aussi
une douce main sur la tête, comme une caresse ! Je me
couche alors dans l'entrée et j'attends. Cela n'a pas
été trop long et devinez, à son retour il n'était
pas seul. Il est bien revenu avec ma Thérèse, oui ma
gentille maîtresse. J'étais si contente que je
criais et hurlais comme un loup et je sautais aussi
partout !
( (Les mâles et les femelles de ma
race qui jappent sont très rares. Pour ceux qui
aboient, il faut être très fâchés pour cela. Nous,
nous hurlons comme des loups ( au lieu de
japper ) quand on est content ) )
Je faisais tant la folle, que Gérard a du m'enfermer dans la cuisine pour me calmer. Ensuite,
elle s'est assise, et là seulement il m'a emmenée la voir.
Pendant qu'il me tenait les pattes afin que je ne saute
pas sur elle, Thérèse, avec ses douces mains, me caressait
partout partout : quel bonheur !
Une fois calmée, ils m'ont relâchée. Là je me tournais à l'envers, je me couchais sur le dos, je rampais pour arriver aux pieds de Thérèse et je
poussais des petits cris avec ma gorge, ce qui les a fait
beaucoup rire.
Je
termine en vous disant que le bonheur est revenu dans la
maison. Je ne brise plus rien et la nuit je couche par
terre dans la chambre, mais sur le même coté du lit que ma Thérèse.
A la prochaine de Tasha. |
Thérèse F.
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