Aïe,
j'ai mordu les fesses d'un bonhomme qui était venu
dans notre maison pour nous cambrioler !
Gérard est parti chez son médecin pour des examens de
routine.
la routine de quoi ? Je ne sais pas ce qu'il va lui
faire, mais moi j'aime pas du tout aller chez le
mien ( en février ça vas être mon tour, ouille...
)
Si son docteur peut lui rentrer sa petite lumière
et mettre le crayon dans le petit péteux, hi hi
hi, moi je vais bien rire
Je reviens
à notre maudit voleur. Comme Gérard était parti
en consultation, notre cambrioleur a pensé que la
maison était vide et en a profité...
Pendant
son absence, Thérèse est au sous-sol pour nettoyer
les cages des animaux. Soudain ça craque en haut
sur le plancher et le froid entre dans la maison.
Je pense tout d'abord que c'est mon maître qui
revient parce qu'il a oublié quelque chose mais
avant que je m'élance dans l'escalier pour
l'accueillir, Thérèse me retient. Elle sent que
ce n'est pas normal et à présent moi non plus, car
les bruits sont violents et ça marche vite au
dessus de nous. Ah là là, c'est pas normal tout
ça !
Je monte tout doucement les escaliers et je
regarde ce qui se passe. Thérèse est juste derrière
moi. Elle tremble parce qu'elle a peur et moi aussi j'ai peur
car il y a un inconnu dans la maison. Je me cache
aussitôt derrière le fauteuil qui se trouve près de l'escalier qui mène au
sous-sol. Thérèse quand à elle est redescendue, sur la pointe des
pieds, pour téléphoner à la police.
Elle
monte ensuite quelques marches, sans se faire voir,
afin de surveiller ce qui ce passe. C'est à ce
moment-là que le voleur arrive près de moi et se
penche pour prendre la colonne de sons (
hauts-parleurs ). Moi j'en profite pour mordre très
fort les fesses qui sont bien exposées devant moi
hi hi hi. Il pousse un juron ( non non c'est pas
joli à entendre ! ) et me pousse très fort afin que je lâche
prise. Et vlan, je reçois également un bon coup de
pied en plein dedans et voilà que je vole avant d'atterrir
sur le plancher. Il était persuadé qu'il
m'avait blessée, car j'ai hurlé très fort, et en
a profité pour se baisser à nouveau vers les
colonnes de sons. En voyant cela, je me suis
relevée et je plante à nouveau mes crocs dans son
arrière-train. Comme il s'est brusquement tourné
vers moi et que j'avais peur d'un autre coup de
pied, j'ai directement attrapé ce qui se trouvait
à ma portée et je n'ai plus lâché prise. Devine
un peu où j'avais mis mes dents ? Ha ha ha,
c'était sa petite " bizoune " pour faire
pipi que j'avais dans ma gueule ( zigounette ). En
tout cas il avait certainement très mal car il
criait très fort et hurlait plein de mots pas très
jolis à entendre. Oh là là, il descendait tous
les saints du ciel le mécréant !
Les
policiers sont enfin entrés par la porte du
sous-sol, que Thérèse avait laissé ouverte sur
leur conseil, et lui ont demandée de rester cachée
le temps de maîtriser le voleur. Mais dès qu'ils
approchèrent je grognais si fort qu'ils ont appelé
ma maîtresse pour me faire lâcher prise. Elle leur
a dit : " Je suis sûre qu'elle vous prend vous
aussi pour des cambrioleurs ! "
Tranquillement, elle m'a juste flattée : " Bon
chien Tasha, viens ! " Aussitôt j'ai obéi. Le gars
demanda ensuite à aller à l'hôpital et les policiers
ont appelé une ambulance puis ils ont inspecté la
maison. Le voleur était entré par une fenêtre de la cuisine,
tandis qu'un deuxième, resté dans le camion,
était parti à toute vitesse en voyant les forces
de l'ordre arriver.
Youpi, j'ai été
une vraie vedette au poste de police : ils m'ont
photographiée 2 fois. Certains m'ont donné
de bons biscuits, d'autres s'amusaient à m'envoyer
la balle et l'un d'eux m'a même fait un gros bisou.
Il a dit qu'il aimait les chiens mais sa femme ne
veut pas d'animaux à la maison ( pauvre femme qui
ne connaîtra jamais l'amour sincère et gratuit
d'un petit compagnon à quatre pattes ! )

Et voilà une des photos de moi faite au poste de
police !
Après
notre passage au commissariat, on est allé à l'hôpital
se renseigner sur l'état du jeune homme. Le médecin
à l'urgence a déclaré : " Ne vous en faites
pas, la cuisse a une bonne morsure et tout va lui
faire mal quelques temps, mais il n'y aura pas de
séquelles. "
Une
garde malade s'avance vers Thérèse : " Je ne sais
pas si j'ai le droit, mais le jeune vous demande.
"
Un
jeune homme d'une vingtaine d'années lui dit en
pleurant : " Je m'excuse, je vous demande pardon.
Ne portez pas plainte contre moi, je suis étudiant et
je veux continuer mes études. Plus jamais je ne
referai une chose pareille. "
Thérèse rétorqua : " Tu aurais pu être
estropié toute ta vie et de plus c'est moi qui vais
payer pour les dégâts, certainement pas tes parents
! " Il répondit : " Je sais Madame. "
Thérèse continua : " Je n'ai pas porté plainte
au poste de police. Je ne l'ai pas fait pour toi, mais
pour ne pas faire tuer Tasha. Elle m'a sauvée
aujourd'hui des voleurs et peut-être aussi de la
mort. Sais-tu jeune homme que plusieurs personnes âgées
sont mortes dernièrement, tuées par les voleurs pris
sur le fait ! C'est arrivé à au moins quatre
familles ces temps-ci ! "
- Moi je me serai poussé si je vous avais vu
- Et ton copain, lui ?
Il a alors baissé les yeux sans répondre.
- Pense à ton avenir mon garçon.
- Merci Madame, plus jamais je ne referai autre chose
comme celle-là
Vous
les jeunes qui me lisez en ce moment, avant de faire
une mauvaise action, prenez le temps de réfléchir à
ce bel avenir que vous allez briser.
La vie est si courte, ne la gâchez pas à cause d'un
moment de folie. Je sais bien que la vie est dure pour
vous les jeunes mais tout vient à point à qui sait
attendre. C'est l'amour qui peut unir le monde et non
pas la violence. L'amour fait faire de belles choses,
même vous !
De Tasha, qui vous aime tous, et même toi le petit
visiteur à qui Thérèse a donné l'adresse de ce site.
Bonne chance à ta deuxième section d'année d'études.
Comme tu me l'as demandé je ne dirai rien de plus sur toi.
Bisou à tous ! |