Grisous !


Coucou, mon nom est Grisous,

Pourtant, à force d'entendre dire : "Aïe le Criard, ferme ton bec", j'ai de sérieux doutes quand à mon vrai nom. C'est Grisous ou le Criard, faudrait quand même se mettre d'accord, tu ne trouves pas ? Dès que quelqu'un m'appelle le Criard, soit je me tais, ou alors je crie plus fort que lui : c'est selon mon humeur du moment hi hi hi.  Thérèse m'appelle toujours par mon vrai nom : Grisous, avec elle au moins je sais qui je suis ouf !
 
Je suis beau mais je ne supporte pas que l'on me touche.  J'accepte les cacahouètes que ma maîtresse m'offre, mais rien d'autre.

Ici j'ai accepté une cacahuette

Je me méfie de tout le monde car mes premiers maîtres me maltraitaient et je garde encore moi le souvenir de ce qu'ils m'ont fait endurer. Ils me mettaient des guenilles sur la tête et jetaient toutes sortes d'objets sur moi. 

Un jour, leur fils Robert m'a donné un grand coup de bâton sur le bec afin que je me taise. Manon, la fille de Thérèse qui a tout vu, est vite allée chercher sa mère. Elle lui a expliqué que le petit voisin faisait tout pour m'agacer et dès que j'ai crié, j'ai reçu des coups. Thérèse demanda au père de Robert qui était à moitié ivre, s'il avait besoin d'aide. Ce dernier vociféra : "Débarrasse-moi de ce maudit animal sinon je le jette moi-même dehors. Sans ajouter un mot, elle s'empressa de m'emmener avec elle dans mon nouveau foyer.

à cause de mon bec douloureux, Thérèse m'a fait manger à l'aide d'une seringue. Je n'arrivais même plus à manger les petites graines pour perroquets ! Pendant 2 semaines, j'ai été nourri comme les petits bébés de ma race. J'acceptais la seringue, mais pas les mains car j'en ai une peur bleue depuis qu'on m'a blessé si cruellement.

Regarde un peu comme j'étais craintif 

 Je sais que ma gentille maîtresse aimerait bien me prendre pour me montrer que tous les humains ne sont pas méchants. Mais rien à faire, je ne peux pas. C'est plus fort que moi...

Elle m'a ensuite appris à siffler et à parler. J'ai pourtant un gros défaut : celui de crier dès que quelqu'un s'approche de moi (que ce soit des humains ou d'autres gros perroquets.) Par contre, j'aime beaucoup les petits perroquets et je leur gratte la tête et le cou avec mon gros bec.

Celle que je préfère, c'est la petite Rosadale qui s'appelle Rosie. Je l'accepte depuis sa venue chez nous. J'aime aussi la perruche Pupuce. Au début je lui faisais peur avec mon cri de guerre, mais maintenant, dès qu'elle se pose sur ma cage, je lui gratte la tête tandis que mademoiselle me donne des petits bécots avec son tout petit bec tout riquiqui.

Rosie est la seule, à part Pupuce bien sûr, qui a le droit de s'aventurer sur ma cage. Elle ne bouge jamais car elle dort toujours.

Chut, c'est Rosie qui dort à côté de moi sur la cage !

Quand ma grosse cloche de nourriture est là, elle en grignote un peu puis  retourne dormir. Dès qu'un autre volatile s'approche, je lui fait la guerre pour le renvoyer illico presto.

"Pourquoi la cloche se trouve- t -elle
aujourd'hui sur ma cage ?" se demande Rosie
En voyant la cloche chez Rosie,
moi j'y suis allée !

 

Mon plumage est d'un beau gris avec une queue toute rouge.
Sur de dessus de ma cage, il y a de la nourriture rien que pour moi : des cacahuètes, des graines et un bon plat de fruits. Tu sais, je mange beaucoup, mais comme Thérèse en prépare toujours trop, c'est Rosie et Pupuce qui viennent manger le reste des fruits et tu peux me croire, elles se régalent les coquines !

Quand Tasha descend au sous-sol, je lui dis "Bonjour Técha". Thérèse dit toujours "Non, TASHA" alors gentiment je répète "non Tasha" et ensuite "Allô Thérèse, t'es belle, t'es belle Grisous, oui".

Je siffle souvent quand Thérèse est là et aussi pour qu'elle descende me voir. Si elle vient, c'est sûr, tous les autres se mettent à siffler aussi hi hi hi.

Tu sais, la petite Rosadale a été achetée parce quelle se déplumait chez le marchand d'oiseaux. Il ne lui restait que quelques plumes et il ne savait même pas son âge. Une dame lui a juste demandé : "Voulez-vous un oiseau ?" et il la mise en vente.
Il nous a expliqué que depuis que la dame la lui avait apportée, Rosie restait dans un coin de la cage sans bouger.

Le plumage  de Rosie commençait à repousser 

Depuis son arrivée ici, elle est est devenue très belle, et son plumage est revenu. Il est maintenant lisse et soyeux, d'un beau rouge avec du vert et un peu de noir dedans. Elle ne reste plus dans sa cage non plus. Aussitôt qu'on lui ouvre sa petite porte le matin, mademoiselle en profite pour fouiller dans les plats de fruits puis s'en va sur la cage de Lori ou la mienne.

Gros bisous, mais attention, mon gros bec il pince fort fort !

Thérèse F.

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