Le premier mai, c’est la fête du
travail dans de nombreux pays, mais c’est aussi la fête du muguet en France. Ce jour-là, petits et grands, peuvent vendre le muguet dans la rue... à certaines conditions.
Partout, et toute la journée, des gens de tous ages vous proposent,
contre quelques petites pièces, le fameux petit brin porte-bonheur.
Dans mon enfance, toute la famille profitait de
ce jour chômé pour partir à la
campagne en voiture.
Après le déjeuner (repas de
midi), maman, mes deux frères et moi, montions
dans la Panhard de papa et le cœur joyeux, nous
regardions défiler le paysage en chantant tous en chœur.
Quand papa doublait une voiture, nous faisions
de grands signes amicaux à ses passagers
qui nous
saluaient également en retour.
Tout d’abord nous partions nous balader
tranquillement dans les
prés
pour cueillir de gros bouquets de primevères sauvages.
On arrivait presque en fin de floraison
car cette plante est une des premières à s'ouvrir après la fin de l’hiver.
Avec sa longue tige et ses fleurs jaunes groupées, il y en
avait partout
et le pré ressemblait à un magnifique tapis or et vert sous le beau soleil
de l'après-midi...
Comme c’était agréable de profiter ainsi du beau temps !
Les bras chargés, nous retournions ensuite à la voiture
pour nous régaler
de ce que maman avait préparé
à l'avance
et nous abreuver d'eau fraîche parfumée
de sirop de fruits.
A quelques kilomètres de là se trouvait un sous-bois bien connu
de nombreux promeneurs.
Papa se garait dans un petit chemin et nous
constations que
nous n'étions pas seuls.
Bien des gens avaient eu la même idée et nous
croisions souvent d’autres familles
venues
elles aussi chercher quelques brins
de muguet.
Mes parents connaissaient bien l’endroit et
l'on
trouva rapidement
les petites clochettes blanches.
De retour à la maison, il restait encore à séparer les fleurs de primevères des tiges.
Papa et maman les feront sécher pour en faire de la tisane.
Le premier mai était pour nous une journée laborieuse hi hi hi, mais oh
combien nous aimions ça ! |