En
mars,
quand
s'achève
l'hiver,
Que
la
campagne
renaissante
Ressemble
à
la
convalescente
Dont
le
premier
sourire
est
cher
;
Quand
l'azur,
tout
frileux
encore,
Est
de
neige
éparse
mêlé,
Et
que
midi,
frais
et
voilé,
Revêt
une
blancheur
d'aurore
;
Quand
l'air
doux
dissout
la
torpeur
Des
eaux
qui
se
changeaient
en
marbres
;
Quand
la
feuille
aux
pointes
des
arbres
Suspend
une
verte
vapeur
;
Et
quand
la
femme
est
deux
fois
belle,
Belle
de
la
candeur
du
jour,
Et
du
réveil
de
notre
amour
Où
sa
pudeur
se
renouvelle,
Oh
!
Ne
devrais-je
pas
saisir
Dans
leur
vol
ces
rares
journées
Qui
sont
les
matins
des
années
Et
la
jeunesse
du
désir
?
Mais
je
les
goûte
avec
tristesse
;
Tel
un
hibou,
quand
l'aube
luit,
Roulant
ses
grands
yeux
pleins
de
nuit,
Craint
la
lumière
qui
les
blesse,
Tel,
sortant
du
deuil
hivernal,
J'ouvre
de
grands
yeux
encore
ivres
Du
songe
obscur
et
vain
des
livres,
Et
la
nature
me
fait
mal.
|