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Harmonie du soir
(Les fleurs du mal) |
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Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir,
- Valse mélancolique et langoureux vertige !
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Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige ;
- Valse mélancolique et langoureux vertige !
-
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.
Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige,
Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
- Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.
Un cœur tendre qui hait le néant vaste et noir
Du passé lumineux recueille tout vestige ;
- Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige ;
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir ! |
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Charles
Baudelaire |
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