Ah ! Que
j’aime ce moment béni
Où le jour revient et que finit la nuit.
Un instant seulement, nos deux amants désunis
Admirent, chacun de son côté, ce géant qui
luit.
C’est
l’heure où tout sommeille encore.
On entend seulement quelques oiseaux qui
chantent.
Pas de cris, pas de bruit : tout semble mort
Et même les querelles des gens sont en
attente.
Les arbres
montrent leur belle parure.
Deux coccinelles se promènent sur un rosier
qui pique.
De la terre monte une senteur douce et pure
Et moi je reste là à savourer ce moment
unique.
L’horizon
soudain se teint de rouge,
Et l’astre immense, avec fierté,
Montre à ce monde qui bouge
Le chemin qui mène vers sa destinée. |