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Ronde Enfantine

Je passais alors certain jour
Devant l’École Maternelle,
Où quelques dizaines d’enfants
Guidés par une demoiselle,
Faisaient une ronde en chantant,
Les chansons de leurs jeunes jours.

Jean de la Lune, l’ Ami Pierrot,
Accompagnaient pourtant la ronde
Que la maîtresse qui parfois gronde,
Chantait pour eux tout aussitôt :
Pour guetter les pas hésitants
Des tout-petits enfants chantants.

Alors, nous n’irons plus au bois
Chantait Lizette avec Toinette.
Les lauriers sont coupés pour moi.
Mais pas du tout, disait jeannette,
Et le loup n’y est plus pour moi,
Avait renchéri Marinette.

Il était un petit navire
Qui avait beaucoup navigué.
Par tous les océans du monde
Et qui venait de s’arrêter
Dans cette cour,très occupée
Des marins de la mappemonde.

Plus loin, les Trois jeunes tambours
Eux, ne pensaient plus à la guerre.
Ils s’amusaient. Et pour toujours
De leur musique militaire,
Ils avaient fait une chanson
Pour tant d’autres petits garçons.

Meunier, holà ! Meunier tu dors
Réveille – toi ! Nous avons faim !
La farine fera le pain
De ce boulanger dont j’adore
Et les baguettes, et les croissants,
Les Gâteaux pour petits et grands.

J’aurais regardé plus longtemps
La jolie ronde des enfants.
La fin de la récréation
Mit fin à ma contemplation :
Car la maîtresse avait sifflé,
Tous les enfants étaient rentrés.

J’aurai bien voulu continuer cette ronde
En pensant à l’histoire de la sourie verte
Que me chantait si bien mon amie Isabelle
Mais ceci est une histoire tout aussi belle
Que je vous conterais plus tard,
Si vous le voulez bien, au revoir.

Etienne Gilbert DE SABBATA

Chez Manon © 2005